Pour les collectivités, la transition écologique est souvent une occasion d’économies. Réduire la consommation grâce à des usages plus disciplinés et raisonnés, installer des équipements sobres du point de vue énergétique, voire produire de l’énergie renouvelable, sont autant de façons d’être doublement vertueux, pour la planète et pour les finances locales. Nécessaire et bénéfique, l’exercice n’est pas pour autant simple.
« Nous y sommes engagés de bonne heure, avec la mise en place dès 2017 de toits photovoltaïques pour la revente et l’autoconsommation, l’installation de bornes de rechargement pour les véhicules électriques, avec le concours du SDEHG, et la modernisation de l’éclairage public grâce au Plan lumière. Ce dernier nous a permis de réduire la consommation de 455 585 kWh en 2017 à 192 573 kWh en 2020. Nous avons procédé en parallèle à la rénovation énergétique des bâtiments municipaux – installation de pompes à chaleur, remplacement de convecteurs, réfection de réseaux de distribution – et l’achat des véhicules électriques. Même avec les subventions, les montants sont significatifs. Rien qu’en 2021, les travaux de rénovation nous ont coûté 150 000 € HT.
Une enveloppe similaire est prévue en 2022 pour le renouvellement des vitrages, la surisolation et l’installation des systèmes hydro-économes dans les bâtiments les plus fréquentés. L’eau est une ressource rare. Aussi, avons-nous repensé l’arrosage au stade Matabiau et économisé 6 000 m3 d’eau. Nos services font une veille constante pour identifier les équipements les plus robustes et efficients, pour saisir toutes les opportunités de financement par l’Etat et nos partenaires et pour respecter les plans d’investissements réalistes au regard de nos capacités financières. Cela demande de la vigilance, une très bonne planification et coordination et un suivi attentif. Avec la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, consommer moins et dépenser mieux est un impératif.
L’énergie est plus que jamais au cœur de la gestion de notre patrimoine si bien que nous sommes en train de définir un schéma directeur immobilier et énergétique (SDIE) dont la stratégie d’actions à long terme et le plan pluriannuel d’investissements qui y est associé intègrent les objectifs de la Stratégie nationale bas-carbone », explique M. Hugo Cavagnac, le maire de Fronton.