Ce printemps, en raison du confinement, le jardinage et le bricolage furent le passe-temps de tout un chacun. Déchets verts, gravats et emballages se sont vite accumulés dans nos jardins. Avec le beau temps, les dépôts sauvages n’ont malheureusement pas tardé à apparaître. La municipalité a donc insisté pour une réouverture rapide de la déchetterie si bien que le service a repris fin avril.
Partie du réseau géré par le syndicat DECOSET et exploitée par la société Véolia, la déchetterie de Fronton dessert tout le territoire intercommunal. Manifestement sous-dimensionnée par rapport à la demande, elle pâtit aussi d’une organisation inadéquate. L’attente est aujourd’hui telle que des files de 30 à 40 voitures stationnent à même la voie, bloquant l’accès à Nohic et transformant l’entrée de la déchetterie en foyer d’incivilités échangées entre les automobilistes ou contre la Police municipale et la Gendarmerie, mobilisées chaque jour pour maintenir la circulation et donc détournées de leurs missions prioritaires.
Cette situation ne peut plus durer. La ville avec la CC du Frontonnais, qui exerce la compétence environnement, a sollicité le syndicat DECOSET pour améliorer la situation. De toutes les propositions formulées par la collectivité – élargissement des plages horaires d’ouverture pour faire face à une situation exceptionnelle, mise en place d’un système de rendez-vous comme cela se pratique ailleurs et surtout vérification de la provenance des véhicules constatant qu’une partie vient du Tarn-et-Garonne – aucune n’a été retenue à ce jour.
En réponse à la demande ancienne de la commune, DECOSET réorganisera la déchetterie et réaménagera son accès selon un projet déjà validé. Mais cette solution ne peut être que partielle. Car, implantée dans les années 1990, la déchetterie de Fronton reçoit les déchets d’un vaste territoire, sans qu’un nouvel équipement soit venu depuis soulager le site pour répondre aux besoins d’une population de plus en plus nombreuse et à des exigences de tri de plus en plus stricts. À terme, la construction d’une deuxième déchetterie dans le Frontonnais s’impose donc comme une évidence.